Comme un goût avalé de travers

Peu importe qu'on accepte / comprenne que je laisse à Alex la liberté dont il a besoin en ce moment, que je le laisse seul dans son coin parce que ça lui permet de se retrouver. Je m'en fous. Ce soir je me contrefiche de tout.

Il m'a dit qu'il avait envoyé une candidature pour un poste à Dublin. Je sais qu'il a peu de chances de ne pas être retenu. Je sais depuis le début de notre relation que c'est un risque que j'ai pris, qu'il pouvait partir à tout moment. Mais là ça devient plus concret. J'ai passé la journée la tête complètement vide. Impossible de penser à quoique ce soit d'autre: il part. Il va partir. Je ne ressentais rien, juste une énorme boule au ventre.

Mais quand je suis rentrée chez moi ce soir, je n'ai pas pu empêcher quelques larmes de couler sur mon visage. Je ressentais son départ, je ne veux pas qu'il parte. J'ai tourné en rond quelque temps, et je me suis décidée à l'appeler. Il fallait que je lui dise, il fallait qu'il sache.

Après 5 min de discussion banale, je lui ai dit, avec beaucoup de mal, j'avoue: ça me ferait chier que tu partes, j'ai pas envie. Il était gêné, m'as dit que ce n'était pas encore fait, que seul le salaire pouvait le décider à partir, qu'il ne fallait pas que je cogite sur l'avenir, que rien n'était encore décidé.

Je voulais lui dire que je l'aime, mais j'ai l'impression que c'est ma première histoire, je n'arrive pas à dire si les sentiments que j'ai pour lui sont des sentiments amoureux. C'est quoi l'amour en fait?

Un copain m'a dit qu'il avait raison de faire comme si notre histoire n'existait pas, parce que ça ne fait pas longtemps que nous sommes ensemble. J'ai répondu que c'était bien un mec, que personne ne faisait attention aux sentiments de la fille...


"Il parait que la vie n'est jamais aussi belle que dans tes rêves.. que dans tes rêves..Ne partons pas fâchés"

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