Le boudoir d'Emma

Comme vous me connaissez, j'ai donc particulièrement la poisse. Enfin surtout concernant notre dernier appartement.

Un effondrement de plancher surprise 3 mois après notre arrivée, un incendie le 18 décembre, un dégât des eaux le 28 août. Tout ça en moins d'un an, ça commençait à faire beaucoup!

Nous avions donc décidé de partir, et de mettre cet appartement en location.

Mais ça n'aurait pas été drôle si tout s'était arrêté là.

Avant hier, 16h30, je sors du travail. Je prends mon vélo et c'est simple c'est toujours tout droit jusqu'à chez moi. Du bout de la rue, je vois plusieurs camions de pompiers. J'accélère, depuis le dernier incendie, le feu c'est ma crainte.
Et là c'était bien le cas, le feu, c'est encore dans mon immeuble. Une épaisse fumée sortait du snack ouvert la veille et envahissait toute la rue.
Complètement paniquée, j'interpelle un des policiers chargés de surveiller le périmètre de sécurité. Celui-ci m''informe que le feu vient de débuter, qu'ils ne peuvent me dire ce qui est en train de brûler.

Les images défilent devant mes yeux. Mon appartement est situé au dessus du snack. sanck qui brûle = plancher bois = feu chez moi = mon petit chat doit être en train de mourir d'asphyxie ou pire brulée vive. Je ne pense qu'à ça, j'ai envie de rentrer dans l'immeuble pour la récupérer, mais les policiers m'en empêchent.

J'envoie un seul texto à Mister B: "le maxi tacos brule" il est aussi paniqué que moi, mais lui c'est plus pour l'appart que pour le chat. Et puis si on fait une nouvelle déclaration à l'assurance, on va se faire résilier, c'est sur!

Puis au bout de 10 très longues minutes, ils m'annoncent enfin que ce sont les caves qui brulent, que l'immeuble n'est pas en danger, d'ailleurs ils ne l'évacuent pas.

Il ne me reste qu'à patienter. un peu. 1h30 avant de pouvoir rentrer chez moi.

De toute cette attente je ne retiens qu'une chose. Un vieux monsieur qui voulait passer le périmètre de sécurité. Un policier qui lui demande de patienter, et à qui il répond, plein d'humour: "je vias attendre, y a pas le feu..."

Et oui à moins de deux mois de notre mariage, je pense qu'on peut le dire, vous allez en bouffer être submergée (nan faut pas exagérer quand même tout le monde connait mon aptitude à écrire un grand nombre de post ces derniers temps) d'articles sur MON mariage. Oui même Mister B. dit TON mariage. 

Le problème avec mon mariage, c'est qu'étant donné que j'ai été totalement bridée sur le côté déco (on a pris un mariage clé en mains) je me lâche sur le reste. 

On a la chance d'avoir une salle qui fait 800m² -superbement décorée cela dit, Nadia (la fille qui s'occupe de nous) étant aussi folle que moi- donc j'ai de quoi faire marcher mon imagination. Et la sienne. Chaque jour, j'ai de nouvelles idées, qu'il faut-absolument-mon-chéri-qu'on-ait-comme-ça-les-gens-dans-10-ans-ils-en-parleront-encore. Ou pas.

Le problème avec les idées révolutionnaires, c'est que parfois, après tout le monde te les pique et ça devient totalement has-been. Pensez aux robes de mariées bordeaux et ivoire (pouah). 

Et puis comme moi je ne suis pas comme toutes les mariées qui gardent un secret absolu sur leur mariage jusqu'au dernier moment, je vous dis tout.

J'ai commencé avec les porte-noms. Vu que je pouvais pas avoir ma pièce montée de macarons ladurée (Chéri sait parfois dire non) j'ai trouvé le paliatif: les macarons, ça sera en porte nom. Mais ce seront des faux, ne rêvez pas.

Fait main pour une bouchée de pain par Sandra, j'en avais presque honte.

Ensuite je me suis attaquée au livre d'or. Je ne supporte pas les livres d'or bateaux qui font 200 pages où chacun écrit une ligne et au final si tu as trois pages t'es content.

Au début je voulais faire un confessionnal. C'est à dire une petite cabine avec une caméra et que les gens parlent devant. Mais Mister B. m'a dit "ah oui l'an dernier j'ai été à un mariage -ça fait longtemps que je n'essaie plus de corriger son français- ils avaient fait ça c'était sympa". Quoi? Quelqu'un aurait fait ça avant moi?
Or de question. Me voilà donc à la recherche d'une autre idée.

C'est en parcourant les blogs de mariage américains  que cette idée m'est venue. Merveilleuse pour certains, archi galère pour d'autres, mais je m'en fous, moi ça me plait et ça a ce petit côté vintage-rétro que j'adore.

Une machine à écrire.

Mais attention, pas n'importe laquelle. J'ai récupéré celle de ma maman, celle qui date des années 60 mais fonctionne encore très bien. 

Gniark.

Ouais oubliés les claviers d'ordinateurs, vous allez GALERER. (et là je sens que bizarrement, Gaëlle est contente de ne pas pouvoir venir)

Allez les p'tits lous, on se retrouve plus tard pour la partie 2. J'ai encore plein d'idées à vous montrer. Mais là faut que j'aille à Loisirs et Créations, m'inspirer pour mes contenants dragées pour lesquels je pèche inexorablement.

Mister B. adore se balader. Moi j'ai horreur de ça. Il faut donc qu'il use de ruses particulièrement pointues pour arriver à me faire faire un "petit tour" le soir avant d'aller se coucher. Oui, comme les vieux.

Avant hier, il m'annonce donc qu'il a une surprise, et me demande de prendre l'appareil photo.

Moi j'aime les surprises, alors je l'ai suivi.

Au bout d'un quart d'heure de marche, nous voilà au quartier des Gratte Ciel. Il me dit que nous sommes arrivés, que ma surprise c'est d'aller prendre des photos du quartier de notre mariage.

Je suis un peu déçue mais ce n'est pas grave, on en profite pour faire quelques photos:

Et puis au bout d'un moment, il me dit que c'est l'heure de ma suprise. Ah donc j'en avais bien une, mais je me demande ce que c'est!

Il m'amène devant le panneau d'affichage de la mairie, et que vois-je? Nos bancs sont publiés!

Ils l'avaient appelé la veille pour lui dire, et s'était bien gardé de me l'annoncer!

Ca fait étrange, ça ma parait plus officiel maintenant...

Depuis 4 ans qu'on se fréquente, avec Mister B., arrivait toujours le temps de mon anniversaire : mi-juillet.

Comme il n'avait jamais d'idée de cadeaux (c'était pas faute de lui en souffler, mais vraisemblablement pas assez fort!) il me disait systématiquement: pour ton anniversaire, je t'emmène en week end. Sauf qu'au final, des week-ends, il n'y en a que 56 par an donc pas facile de trouver un créneau!

Conscient de cette lacune, Chéri m'avait dit cette année: je t'offrirai ton réflex. Bien sur, j'ai souris, mais je n'y croyais pas un instant!

Vendredi soir, 18h15.

J'arrive du travail, je range mon vélo. A peine un pied posé par terre, Mister B. me dit: tu m'accompagnes à Planet Saturn? 

Ouais, si tu veux, j'ai pas grand chose à faire de plus de toute manière. Et là, il se dirige vers le rayon des réflex, négocie que le magasin s'aligne sur celui de la Part Dieu, et me voilà à la caisse avec l'appareil que je lorgne depuis des années. 

Je n'en reviens pas.

Depuis on fait mumuse avec tous les soirs. Aujourd'hui nous sommes allés au Parc de la Tête d'Or pour mitrailler un peu... Morceaux choisis:

C'est l'histoire d'un appartement visité un jeudi midi. C'est l'histoire d'un coup de coeur, d'un coup de stress...

Mardi, 20h: annonce sur Internet
Mercredi, 9h: appel auprès de la régie, qui donne les coordonnées du locataire
Mercredi, 11h: appel au locataire, répondeur, message laissé
Mercredi, 15h: locataire rappelle, laisse un message
Mercredi, 20h30: Rappel au locataire, qui avoue s'être trompé et avoir fixé un rdv à quelqu'un d'autre. Tentative de court-circuitage de l'autre postulant en programmant une visite 2heures avant lui.
Jeudi, 10h: PLan des TCL, trouver un bus qui nous rapprochera. Il y en a un qui s'arrête à côté. S'habiller class', petite jupe et haut blancs
Jeudi, 11h: attente du bus, il commence à pleuvoir
Jeudi, 12h: visite de l'appartement, coup de coeur immédiat de ma part, Chéri reste sur une réserve
Jeudi, 13h: Visite d'un autre appartement (cf "la vérité est au bout du couloir"), choix fixé sur appartement 1
Jeudi, 14h: Je commence à stresser, je ne trouve pas la régie et l'autre postulant est en pleine visite
Jeudi, 14h30: Régie trouvée, je veux déposer mon dossier. J'ai mes fiches de paye et mon avis d'imposition mais pas mon contrat de travail
Jeudi, 15h: Appel aux parents pour que mon père envoie les papiers nécessaires à la caution par fax
Jeudi, 15h30: Arrivée au garde meuble, tentative de cherchage de contrat de travail dans les cartons.
Jeudi, 16h30: contrat de travail non trouvé, rappel de la régie, qui annonce que "l'autre" va déposer son dossier.
Jeudi, 17h30: la régie rassemble mes papiers et me demande une attestation employeur à défaut de contrat de travail. Je promets de faire vite.
Vendredi, 15h: Rendez vous à la RH, je fais le pied de grue pour avoir mon attestation.
Vendredi, 17h30: J'envoie par fax mes attestations d'hébergement et d'emploi
Lundi, 9h: Appel à la régie, pas de réponse
Lundi, 16h: Appel à la régie qui me dit que leur fax est en panne et qu'il faut renvoyer les attestations
Mardi, férié: impossible de renvoyer le fax, je ne travaille pas
Mercredi, 10h: Je vais à la régie apporter les papiers, la gestionnaire me dit qu'elle les avait déjà eus et qu'elle a déjà déposé mon dossier auprès de la commission et qu'elle aurait la réponse dans la journée, elle me dit de patienter un peu et qu'elle va appeler.
Mercredi, 10h30: la gestionnaire n'a pas réussi à avoir sa collègue, elle me dit qu'elle me rappellera dans la journée
Mercredi, 15h: Message sur le répondeur, mon dossier est accepté.
Jeudi, 11h: Elle me rappelle pour confirmer

Après ce parcours du combattant je vais donc avoir cet appartement! Un très joli petit studio, qui me coutera quand même 100 € de moins que le précédent chaque mois, avec des volets roulants éléctriques, un sèche serviettes, des plaques vitro-céramiques, etc...

Il se trouve à 5 min à pieds de toutes les commodités, y compris des transports en commun. Je suis ravie, ravie, ravie... d'autant qu'après tout cela je ne me serais pas sentie le courage de recommencer toutes ces démarches pour un autre appartement... Emménagement prévu mi juillet. Qui vient à la crémaillère?

Hier, jour de congé pour cause de pont du 1er mai, Chéri avait décidé que nous irions nous "promener" dans les magasins de bricolage, afin de trouver du carrelage pour la salle de bains du futur appartement qu'il a acheté.

Alors j'y suis allée pour lui faire plaisir, car il n'y a rien qui m'énèrve plus que de passer de magasin en magasin sans rien acheter, ni même sans avoir l'intention d'acheter. J'ai l'impression de perdre mon temps et ça m'agace.
Nous sommes dans un premier temps allé chez Ikea, il y avait autant de monde qu'un samedi, j'étais dégouté. Car plus que faire les magasins, je détèste faire les magasins quand il y a plein de monde. Et là du monde, il y en avait!

Ensuite, un petit tour chez Leroy Merlin, au bout de la troisième allée, je commence à m'agacer, j'ai envie de me poser devant la télé, vautrée sur le canapé avec une glace. Mais Chéri en a décidé autrement: il reste Castorama à voir, parce qu'ils font des promos en ce moment. Castorama?? Mais il n'y a pas de Castorama dans le coin, et nous sommes à pieds??? Qu'importe, quand Chéri a quelque chose en tête, il est encore plus têtu que moi. Il me promet qu'il n'y en a que pour 10 min, que nous avons juste à traverser et que le magasin se trouve derrière. Une demie heure plus tard, nous voilà en train de traverser, à pieds, .... les sorties d'autoroute! UNe deux voies, puis une deuxième, un rond point, un carrefour à 6 voix, un deuxième rond point... J'ai cru que j'allais mourir! Tout ça pour se rendre compte quelques minutes plus tard qu'on aurait pu prendre le bus!! J'ai juré que c'était la dernière fois que je l'accompagnais dans ses galères et que la prochaine fois, on prendrait une voiture... J'ai bien pris une photo pour vous montrer l'ampleur des dégats mais je vous la mettrai plus tard...

Je n'ose imaginer comment elle va finir. Enfin, je me demande parfois ce qui se passe dans la tête des gens. Je vous plante le décor, Lundi matin, il est 10h15, je commence à travailler à 11h30, 1h15 de bus je suis donc -légèrement- en retard. Tout comme chouchou l'explique parfaitement dans son blog, je sors avec d'un coté mon sac à mains, de l'autre mon sac pour le travail, ma veste sur le bras et les cheveux pas coiffés. J'ouvre la porte d'entrée comme une furie, genre "je vais rater mon bus il passe à 17". Et là je vois un monsieur d'un certain âge, fonctionnaire de police d'après sa tenue, qui s'avance vers moi. Au loin je distingue deux autres de ses collègues.

"Non Mademoiselle vous ne pouvez pas passer par là"

D'ordinaire j'aurais fait la concierge, même si l'immeuble en a déjà une. Qui, quoi, qu'est-ce,comment? Mais là, j'allais rater mon bus. D'ailleurs, ils passent les bus?

"Non la ligne est détournée, il faut les prendre à l'arrêt d'avant"

Chouette, autant dire que je vais le rater. Je sors de l'immeuble par le petit chemin de derrière, tout caillouteux et je suis en talons aiguilles. Et je ne sais toujours pas ce qu'il se passe. En arrivant au croisement en bas de chez moi, je vois un policier dérouler une bande entre les feux pour que les voitures ne passent pas. Une bande du genre "Do not cross, scene crime", sauf qu'ici les bandes sont vachement moins belles qu'à la télé, y'a pas d'inscriptions et elles sont orange et blanches. Comme les plots de chantier. J'arrive à avoir un bus par je ne sais quel miracle, et celui ci nous annonce qu'il n'ira pas jusqu'au métro "car il y a une bombe".

Ben voyons, rien que cela. Une bombe, devant chez moi. Et en plus on ne nous a pas évacués. Pauvre France.

Tout compte fait, le fin mot de l'histoire viendra plus tard de mon chéri, qui lui a taillé une bavette avec les policiers. Quelqu'un a trouvé étrange que l'énorme contener vert qui se trouve devant le portail soit là sans bouger et cadenasser depuis 2 mois. Donc ils l'ont fait sauter. Logique. Sauf que ce n'était rien de plus qu'un contener pour le désalage des routes, oublié sans doute là avec sa pelle par les agents d'entretien.